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L’opération de gendarmerie du 23 février vue par le maire

Vers 9h30, nous apprenons, en mairie, qu’une opération de gendarmerie a débuté sur la commune.

A la demande des gendarmes (brigade de Jargeau), je me rends immédiatement à l’école, où leur Poste de Commandement a été installé. Ils ont été avertis par Mme X que, suite à une altercation avec son compagnon la veille, celui-ci s’est retranché chez lui, rte de Tigy, avec des armes et des bonbonnes de gaz et qu’il menace de se faire du mal ou de faire tout exploser.

Un périmètre de sécurité est mis en place allant du rond-point des pompiers jusqu’à l’intersection rte d’Orléans/rte de Sennely ; la place du Prieuré est également neutralisée. Ce sont les agents des services techniques qui ont installé les barrières, gardées ensuite par des gendarmes. A l’intérieur de cette zone, tout déplacement, aussi bien automobile que piéton, est désormais interdit. Les gens habitant dans la zone et présents à leur domicile sont avertis au téléphone par les gendarmes qu’ils doivent rester chez eux. La même consigne est donnée aux commerçants et au pôle de santé.

Par sécurité, et à la demande de la gendarmerie, les services EDF et GRDF coupent les réseaux de l’ensemble du quartier (ils seront rétablis à la fin de l’opération).

Une cellule de crise est mise en place à la mairie. Nous répondons aux appels téléphoniques, donnant toutes les indications et informations portées à notre connaissance. Je suis en contact très étroit et constant avec le PC des gendarmes, ainsi qu’avec la Préfecture.

Vers 10h, les gendarmes décident de faire évacuer l’école. Sous la conduite des enseignantes, parents qui encadraient la bibliothèque, animatrices et ATSEM, les enfants vont en toute sécurité, et dans le plus grand calme, à la Maugerie.

Une fois arrivés, les enseignantes appellent les parents pour les informer de la situation et leur dire qu’ils peuvent venir chercher leurs enfants. La mairie décide de faire servir un repas pique-nique aux enfants (livré par Intermarché et, pour le pain, par notre boulangerie). Les derniers sont récupérés en début d’après-midi.

Les pompiers installent leur cellule de crise à la caserne pour parer à toute éventualité.

Pendant ce temps, une fois la zone sécurisée autour du domicile de M X, les négociateurs de la gendarmerie parlementent avec lui : leur objectif est de le persuader de se rendre et sortir de chez lui. C’est chose faite vers 16h30. L’interpellation a lieu et M X est emmené par les forces de police.

Une perquisition est faire au domicile de M X afin de s’assurer qu’il n’y a plus aucune menace. Le dispositif est totalement levé vers 18h.

Au nom de la commune, je tiens à remercier et féliciter très chaleureusement les enseignantes,  parents, animatrices et ATSEM qui ont fait preuve d’un très grand sang-froid et sens des responsabilités. Grâce à eux, les enfants de notre école ont été préservés de beaucoup de l’angoisse qui nous étreignait alors tous.

Un grand merci également à l’ensemble du personnel communal qui s’est dédié totalement au soutien aux gendarmes et à l’information des Viennois. Décidément, leur professionnalisme n’a d’égal que leur dévouement.

Enfin, notre profonde reconnaissance va aux services de la gendarmerie qui ont tout mis en œuvre pour protéger les Viennois et les Viennoises et permis une résolution pacifique de ce qui aurait pu se finir en drame.